Denis Pollender est bachelier en travail social de l’Université du Québec à Montréal. Il travaille auprès des familles (plus spécifiquement auprès des jeunes de 12 à 17 ans) depuis près de 25 ans comme intervenant psychosocial dans le milieu scolaire. Denis n’a pas peur des défis, au contraire; c’est ce qui l’anime au quotidien.
Lorsque le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de Brome-Missisquoi s’est impliqué dans l’Initiative Amis des pères au sein des familles (IAP), les intervenants ont immédiatement pensé à Denis comme agent de liaison pour la région, puisqu’il a toujours revendiqué la place des pères dans la société par conviction personnelle. Sa mission? Partager ce que les recherches ont prouvé à l’égard de l’engagement paternel.
« C’est une équipe de chercheurs qui vient soudainement ébranler les piliers de la culture traditionnelle des familles québécoises. L’IAP, qui est maintenant actif dans plusieurs régions du Québec, démontre à la population les nombreux avantages à inclure les pères dans la famille, et ce, dès la naissance de l’enfant. Le père ne doit pas uniquement avoir un rôle de soutien et de pourvoyeur : il doit être un parent, un éducateur, un ami et un confident pour son enfant. Il doit agir en complémentarité avec la mère », souligne-t-il.
Mini-quiz perso
- Ton talent caché, c’est… derrière le gars de bureau se cache un manuel, un gars de la campagne. Cet équilibre-là m’a permis de reconstruire ma maison!
- Ton prochain voyage, ce sera… un safari photo en Afrique, avec toute ma famille.
- Quelle est ta plus belle réussite? Mes enfants.
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Ta chanson préférée? La complainte du phoque en Alaska, qui démontre qu’il ne faut jamais oublier l’essentiel.
« Je souhaite que la population reconnaisse le rôle des pères et qu’en retour, les papas reconnaissent aussi leurs rôles. Les intervenants de tous les milieux ont un rôle primordial quant à l’évolution du père. Le congé de paternité est désormais reconnu et les pères ne se sentent plus coupables, mais fiers d’en profiter. Les préjugés tombent. Il reste tout de même beaucoup de chemin à faire. »
Lorsque j’ai demandé à Denis où il voyait les services aux familles dans la région Brome-Missisquoi dans cinq ans, il a répondu, le sourire aux lèvres et des rêves pleins la tête, que « les organismes et les entreprises seront pro famille et que l’éveil social sera chose du passé. Les employeurs offriront une banque de temps familial qui sera accessible autant aux pères qu’aux mères. Un camp d’été père-enfant sera également mis sur pied, où la complicité liée à cette expérience renforcera les liens familiaux et où ils pourront créer de leurs propres mains des cabanes dans les arbres ou même des chalets », souligne-t-il. Les rêves de Denis sont peut-être grands pour l’avenir des pères au sein de notre société, mais qui ne rêve pas d’équité entre les hommes et les femmes?
Pour joindre Denis :
450 293-3622, poste 250
denis.pollender@uqo.ca